S’asseoir sur un banc ...
Pas besoin de machine à remonter le temps,
il suffit de se perdre dans les petits villages
perchés sur les collines,
pour que les vieilles pierres nous invitent
dans le passé.
Les rues pleines de pavés usés par d'autres pas,
offrent d'un côté comme de l'autre
des maisons aux façades fatiguées
mais tellement belles aussi...
Le lierre tapisse les murs d'un vert flamboyant,
parfois même recouvre sans scrupule les volets fermés,
témoins que la vie s'est arrêtée, là...
Les herbes effrontées envahissent les escaliers,
les portes closes gardent précieusement leurs secrets,
et forcement attisent toutes les curiosités...
On s'imagine le avant,
la vie dans ces bourgades éloignées,
le linge qui devait sécher aux cordes,
les salades qui poussaient en ligne dans les jardins,
les fleurs qui se posaient sur la table
avec la nappe qui volait au vent...
Aujourd'hui,
on arpente les ruelles...
et sur le banc,
ne se posent que les ombres...
on s'arrete devant les grilles fermées,
on trouve la rouille qui les habille même jolie.
On jette un regard au travers pour admirer le jardin endormi,
les résistants massifs d'hortensias semblent encore s'y plaire
et la paresse habite les lieux.
Parfois, ce sont les statues qui saluent notre passage,
silhouettes immobiles et si fières dans leur tenue de bronze...
Rien ne vient rompre le charme de ces villages,
pas même le chat qui se languit d'une caresse,
pas même ces touristes dont je suis
qui se faufilent d'une rue à l'autre,
qui semblent se plaire loin du bruit de la ville,
et du béton trop gris,
en quête de sérénité
et de douceur de vivre...
♥
* Photos prises début août 2015 dans le Sud Ouest à...
Château Chalon,
Oingt,
Moncrabeau,
Lectoure,
Penne D'Agenais
et Monflanquin