On pourrait croire ...
qu'elle veut s'approprier la maison toute entière,
qu'elle veut grimper jusqu'aux nuages...
La glycine...
couvre le toit d'une centaine de fleurs
qui embaument le jardin de leur parfum sucré.
Le tronc noueux se divise
comme des bras qui enlacent avec tant de force,
on en devine sa puissance quand il s'enroule autour de la gouttière
ou plus audacieux, lorsqu'il tente de soulever quelques tuiles.
A cette base si solide,
on ne peut s'empècher de lui comparer ce feuillage vaporeux
et surtout ce contraste avec ces grappes aux fleurs si fragiles.
Elles se balancent au vent comme une guirlande,
pourraient même ressembler à quelques gouttes de satin...
Quel plaisir que celui de passer sous cette voûte de pétales,
les rayons s'infiltent comme au travers d'un voile de dentelle.
Et là,
je me prends dans ses filets,
un peu troublée par ses arômes enivrants,
j'imagine les poètes en proie à quelques égarements,
en illustrer leurs pages et leurs pensées
ou les peintres en colorer leurs toiles...
J'ose cueillir quelques grappes,
pour les poser à l'intérieur,
de façon bien éphémère,
un peu comme des colliers de perles mauves,
qui séduisent de leur charme
et même ensorcellent un peu...
juste pour les admirer d'encore plus près,
juste les laisser embaumer la pièce ...
de ce parfum de printemps.
♥
* Illustration MM Vienne.
* " La femme chez elle & Modes ", mensuel de 1914 trouvé en brocante.
* Chapeau ...ancienne collection de Coquecigrues