J'ai envie...
de dessiner l'automne de façon tendre,
d'oublier les arbres qui se dénudent,
la nuit qui tombe trop vite,
les rafales de pluie
et
déposer dans mon univers,
plutôt...
quelques touches de magie.
Elle berce peut être nos esprits d'illusions,
elle est la reine des apparences
mais après tout,
parfois,
il est doux de se plonger dans un monde de mirages
où les chimères sont tellement plus belles à vivre...
Les fleurs se fanent ?
Peu importe !
Même flétries, elles nous fascinent encore
par leurs couleurs devenues plus délicates,
leurs pétales si fragiles dont la transparence nous trouble,
et dans laquelle la lumière joue.
Même le gris des nuages nous attendrit,
on lui trouve de l'élégance,
quant au brouillard du matin qui s'étale en nappes dans l'horizon,
il a pour effet ce côté irréel
qui nous transporte dans cette envie de merveilleux.
Certes, les cartésiens n'ont pas l'audace
de se laisser aller ainsi à la fantaisie,
ils oublient trop souvent que le mot rêver existe,
avouons que de temps en temps ,
pourtant,
il est bon de se laisser prendre dans les filets de quelques jolis songes
le temps d'un soupir,
juste avant de se retrouver face à la "vraie" vie !
♥
* Couronne et fleur de tissu créées dans l'Atelier de Sô.
* Boules de tulle fabriquées Au Pays des rèves.
* Portrait of Edith Warren Millet, Jules Joseph Lefebvre (1836 - 1911)
On dit d'Elle...
Douceur
est le mot qu'elle nous inspire,
cette nouvelle saison
avec ses couleurs chaleureuses qui teintent le feuillage,
son petit soleil juste assez généreux
et le froid qui ne pique pas encore.
Même les gouttes de pluie semblent se confondre avec la rosée,
elles ruissellent le long du toit,
elles s'écoulent sur la fenêtre...
De l'autre côté, à l'intérieur,
les bouquets se posent dans les vases
pour y sécher leurs pétales,
les lumières s'allument plus tôt
pour offrir leurs éclats
et baignent ainsi chaque pièce d'une caresse.
On dit d'Elle,
qu'elle entraîne son lot de nostalgie,
puisque l'été n'est plus qu'un vague souvenir,
mais par ses jeux de texture
et sa palette riche de couleurs,
l'Automne,
sait se faire pardonner.
Le grenat, le pourpre, le rubis subliment la nature
comme si un peintre, d'un coup de pinceau, effaçait la grisaille
pour en faire un tableau enchanté.
D'ailleurs, nul doute,
la magie s'invite avec tant de charme,
lorsque mon regard se pose sur le rose si tendre de l'hortensia,
ou suit, de loin, cette petite feuille,
qui s'échappe de sa branche
et vient rejoindre ses soeurs qui couvrent déjà le sol.
Ce que l'on dit d'Elle, finalement,
n'est jamais bien flatteur :
On la qualifie de saison triste et pleine de mélancolie,
préjugé de ceux qui oublient d'aimer
chaque moment intensément
alors qu'il suffit de voir derrière chaque nuage gris,
un petit bout de ciel bleu...
♥
* Farfalou née dans le jardin de Cécile.