On imagine...
L'Opéra Garnier en ce temps là,
Ce sont d'abord les bruits qui peuplent cet univers
avec des chuchotements indiscrets qui se font plus sourds,
le bruissement des longues robes de soie,
le grincement des fauteuils malgré le velours qui les habille,
L'odeur capiteuse du parfum qui se mêle à celles plus acre des cigares.
Les statues restent figées,
toutes en élégance,
l'or qui les habille brille encore davantage
comme des éclats de lumière.
Les yeux s'habituent à la pénombre,
on ose quelques murmures
qui raisonnent d'un escalier à l'autre.
En pénétrant dans cet opéra où les décors sont grandioses,
je suis restée sans voix :
le marbre en oublie d'étre froid,
les tentures semblent protéger des alcôves,
les lustres aux pampilles plongent dans la féerie...
En cet instant précis,
même si ce sont juste les chuchotements des touristes qui dominent,
devant tant d'apparat,
on ne peut s'empècher de ressentir
toute l'émotion qu'offre un tel spectacle,
lorsque la musique rejoint la poésie
dans un ballet charmant...
Il me plaît de croire que le thème joué est celui d'un conte
dans une opérette légère et gracieuse,
avec,
pourquoi pas, une Alice dans son tutu rose
découvrant le Pays des Merveilles,
le lieu s'y prête idéalement ...
♪ ♫ ♪
* Opéra Garnier Paris....aout 2014.